Nous ne pouvons passer ici sous silence une cérémonie touchante que tous les Vervinois ont vue et dont ils ont conservé une vive et durable impression. C’est une procession des habitants des communes d’Erloy et d’Autreppes qui tous en habits de deuil, leur clergé en tète et psalmodiant des chants lugubres, ont traversé la ville se rendant à la chapelle de Sainte Anne où ils allaient adresser au Tout-Puissant des prières pour leurs parents ou amis morts, victimes de l’épidémie de choléra et en même temps des actions de grâces de ceux qui avaient échappé au danger.
(La Thiérache : Dr Penant - hospice de vervins 1850)
Rappelons qu'à LERZY : Le lieu de pilori et d’exécution des délinquants se tient au devant de l’église, près de la maison seigneuriale. Le lieu des fourches patibulaires, lui, est sur le chemin vert, de Lerzy à Froidestrées, endroit appelé la Terrière.
Pilori : lieu infâme où l’on attache certains criminels pour les exposer au public. Cette punition est notamment réservée pour les banqueroutiers frauduleux et pour ceux qui les ont aidés de leurs secours et conseils. Le pilori dont on se sert ordinairement pour ces malfaiteurs est une grande cage qui tourne sur un pivot dans laquelle on les enferme et que l’exécuteur de la haute justice a soin de faire tourner de temps à autre pour qu’ils ne puissent échapper à la vue d’aucun des spectateurs.
Vers le milieu du dix-septième siècle ceux qui faisaient cession de bien à leurs créanciers étaient obligés de faire quelques tours au pied du pilori avec un bonnet vert sur la tête. Ce bonnet vert, mis à disposition, était la marque infamante de ceux qui étaient réduits à cette extrémité.
Fourches patibulaires : des colonnes de pierres qui soutiennent des pièces de bois transversales auxquelles on y pend les cadavres des criminels qui ont été condamnés à mort par le juge du lieu. Ces fourches sont placées hors des villes, bourgs ou villages, ordinairement près de quelque grand chemin, dans un lieu bien exposé à vue afin d’inspirer au peuple tout l’horreur de la punition.
(D'après : Encyclopédie raisonnée des sciences).
Et pour terminer sur une note plus joyeuse...
L'agrément de Marie CROCHIN : Marie Crochin était une revendeuse de légumes et de fruits qui allait de porte en porte offrir sa marchandise et qui ne traitait jamais une affaire sans faire jouir sa pratique d’un petit supplément, qu’elle appelait l’agrément de Marie Crochin… Cette brave femme n’est plus, mais son gracieux dicton a toujours cours sur les marchés de la ville de Vervins.
(La Thièrache : dictons et sobriquets).